Marseille-Liverpool : comme un air de déjà vu...

Publié le par JEROME GUEDJ



Décidemment, les matchs de Ligue des Champions face à Liverpool se suivent et se ressemblent pour l'Olympique de Marseille. Comme Mathieu Valbuena et son inoubliable lob de l'an passé, Lorik Cana a ouvert le score, s'offrant ainsi, comme l'avait fait son coéquipier la saison dernière, son premier but en C1. Sur une passe lumineuse de Benoît Cheyrou, le capitaine olympien se retrouve seul devant Pepe Reina : l'albanais ne tremble pas et met sereinement la balle au fond du plat du pied. L'histoire aime se répéter...


24ème minute, le stade Vélodrome s'enflamme, les supporters réalisant certainement leur chance de mener au score après s'être fait peur devant les assauts répétés et chaque fois plus précis de Fernando Torres. L'euphorie ne sera que de courte durée, et ce serait  un euphémisme que de dire que les Anglais ont été piqués au vif : 26ème minute, grossière erreur de Modeste M'bami au milieu de terrain immédiatement exploitée par Babel qui dévie vers Kuyt. Le néerlandais passe instantanément à Steven Gerrard. L'anglais décoche un tir des seize mètres en première intention : la frappe pied droit, modèle du genre, vient se loger sous la barre, prenant ainsi Steve Mandanda complètement à contre-pied.

Il n'aura donc fallu que deux minutes aux Reds pour réduire le score. Visionnaire ou fin analyste de l'OM-Liverpool de l'an passé, Erik Gerets, qui fêtait ce soir  son premier anniversaire sur le banc olympien, avait pourtant prévenu ses troupes avant la rencontre : «  Cette fois, il faudra poser notre jeu, construire des actions et ne surtour pas se jeter dans la gueule du loup comme nous l'avons fait lors de notre dernière confrontation. ».

 

Marseille sans défense

Côté spectacle, pas le temps de s'ennuyer, d'aller chercher une bière, ou de faire une pause pipi... Cinq minutes après l'égalisation de l'inoxydable capitaine des Reds, ceux-ci vont même prendre l'avantage. Dégagement de Reina, mauvaise appréciation de Zubar qui se fait lober, et (re)voilà Babel crocheté, après deux-trois passements de jambes, dans la surface par...Zubar himself !!! Le défenseur olympien, transparent durant tout le match dans le domaine aérien face à Torres, prend ses responsabilités : il engueule Hilton, à qui il reproche d'être trop laxiste en défense centrale. Le pénalty, lui, est transformé par l'emblématique capitaine de Liverpool ( « Steven Gerrard what else ? »), qui dû s'y reprendre à deux fois pour tromper le tout nouveau gardien de l'Equipe de France.



L'attaque des lutins

Loin d'être démoralisés, les Olympiens vont tout de même tenter de réagir avant la pause. Après quelques coups francs gâchés, le coach belge de l'OM décide de lancer son joker de luxe juste avant la mi-temps. Et ainsi de réecrire l'histoire. Valbuena entre donc à la place de M'bami, ce dernier payant ici son erreur sur le premier but anglais.


Au retour des vestiaires, Marseille prend le jeu à son compte et tente de mettre la pression sur la défense des Reds. Mais comment les lutins ( Koné, Valbuena, Ziani : 1,65 mètres en moyenne) peuvent-ils lutter face aux géants anglais ? Surtout lorque les coéquipiers ont la bonne idée de joueur en hauteur. Ou encore avec un Hatem Ben Arfa, (auto)proclamé néo-prodige du football français, transparent de bout en bout : passes plus qu'imprécises, corner mal tirés, nombreuses pertes de balles...En bref, que de dêchets dans le jeu ! Ne dit-on pas que les grands joueurs répondent présents lors des grands rendez-vous ? Pour toute réponse, coach Gerets fait sortir l'ancien lyonnais au profit de Ziani, auteur d'un début de saison tonitruant.


Seules quelques passes inspirées dans les intervalles à destination du duo d'attaque Koné-Niang, quelques frappes (mal ajustées) d'un Ziani en manque de confiance, ou d'incommensurables efforts de Valbuena ont permis de redonner espoir aux olympiens. Mamadou Niang n'a eu d'ailleurs de cesse de gâcher moults occasions, notamment le caviar offert par le très affuté Samassa, entré en jeu peu de temps avant, dans le temps aditionnel : seul devant le gardien, la frappe de l'international sénégalais, sans aucun doute trop molle, est logiquement contrée par le gardien espagnol des Reds. La Ligue des Champions, ce n'est pas la Ligue1 : les (trop) peu d'occasions oblige à ne surtout pas pêcher dans la finition. Niang pourra même remercier Mandanda qui, façon gardien-handballeur, repoussa d'un audacieux réflexe et d'une main ferme une frappe de Babel ( encore lui ?) et sauva ainsi « un but tout fait » dixit la célèbre formule de Pélé.


2-1 score final, les olympiens peuvent s'estimer heureux de n'avoir encaissé que deux buts ce soir mais devront forcément revoir leur défense centrale en vue du match face à un Atletico Madrid impressionant depuis le début de Liga espagnole qui a facilement disposé du PSV Eindhoven (3-0) . Liverpool, quant à lui, « will always walk... with Gerrard ! »...

Publié dans ACTUALITE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article